Cousu de fil blanc
Cette année c’est décidé, vous allez vous remettre au sport, faire un régime, arrêter de remettre à demain ce que vous pouvez faire sur-le-champ, rester zen avec vos minots, que sais-je encore, prendre du temps pour vous.
Comme ces bonnes résolutions seront bel et bien enterrées d’ici février pour vous revenir en mémoire le 31 décembre prochain, à quoi bon remettre le couvert tous les ans ?
Ne vaudrait-il pas mieux prendre de mauvaises résolutions tout de suite, parce que celles-là vous avez la certitude de pouvoir les tenir !
Car chaque année c’est la même chose, vous êtes super motivé le 1er janvier, quelques semaines passent et c’est votre volonté qui prend le relais pour tenir la longueur. Et comme vous avez une volonté d’acier, c’est la culpabilité qui vous assaille une quinzaine plus tard quand vous revenez à la raison en reprenant votre train-train quotidien de larve cosmique.
Et chaque année, vous vous demandez pourquoi la vie est si injuste avec un pot de Nutella à moitié vide sur les genoux devant votre série préférée.
Eh bien, arrêtez de culpabiliser car vous avez juste oublié un petit détail : le plaisir !
Car votre cerveau fonctionne comme vous, il veut bien subir toutes sortes de privations à condition d’être récompensé en retour (et de préférence tout au long de la route plutôt qu’à la fin). Et plus longue sera la période de privation sans récompense, moins vous aurez de chance d’accomplir votre objectif.
Prenons un exemple : vous avez décidé de vous remettre au sport suite aux remontrances de votre médecin. Vous avez donc opté pour le jogging, parce qu’on peut en faire n’importe où et à n’importe quelle heure. Vous tenez un mois à raison de deux footings de trente minutes par semaine avant de raccrocher les gants.
Quelle idée de faire du footing quand on déteste courir, qu’on est en surpoids, et qu’il pleut six jours sur sept ! Alors que, en revanche, vous appréciez beaucoup la marche et qu’il y a un magnifique parc à côté de chez vous.
Oui, mais la marche ce n’est pas un sport, c’est un truc de vieux. Vous, vous êtes un ancien (très ancien) grand sportif, vous avez donc besoin de transpirer, de sentir que vos muscles travailler, de vous défouler… et de vous blesser comme une truffe parce que, dans l’état où ils sont, vos dos, jambes et chevilles sont incapables de gérer votre surcharge pondérale.
Alors, certes ce n’est pas en marchant que vous rentrerez dans un 40 pour les vacances d’été, mais ce n’est pas non plus en vous fixant des objectifs inatteignables que vous irez plus loin que votre placard à friandises…
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