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La pochette surprise

Maintenant que le numérique a conquis nos vies, qui voudrait revenir en arrière, et se condamner à ce bagne conçu avec une table à dessin par des gens qui ont tout appris grâce à des professeurs en chair et en os ou des encyclopédies ?

Non, ne me dites pas que vous regrettez le téléphone à cadran, les tourne-disque ou le foie de morue !

Fidèle à l’époque dans laquelle je vis, j’ai donc naturellement rejeté toutes ces reliques du passé, aussi facilement qu’un jedi bascule du côté obscur de la Force.

Tout allait très bien pour moi jusqu’au jour où l’ascenseur s’est arrêté entre deux étages, et que la porte s’est ouverte sur ce niveau dont j’ignorais l’existence. La faute à l’une de mes passions, et à quelques amis forcément pleins de mauvaises intentions !

Depuis ce jour, je navigue entre deux mondes, celui du numérique et de l’argentique, et force est de constater que je m’en porte bien mieux.

Car, contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire, aucun de ces deux univers n’est meilleur que l’autre, pour la bonne est simple raison qu’ils sont parfaitement complémentaires.

La photographie numérique, c’est l’univers de l’immédiateté, de l’illimité et du droit à l’erreur. On prend des clichés, on regarde le résultat, on corrige l’exposition et/ou le cadrage, on en reprend une centaine de plus, et on finit généralement par ne garder qu’une seule photo au tri final.

La photographie argentique, c’est l’univers de la patience, de la discipline et de la superstition. On prend un cliché ou deux et on passe à autre chose, car le résultat on ne le découvrira au mieux que plusieurs jours après, quand la pellicule aura été développée. Et il arrive souvent que ce cliché ait été gâché par un petit problème technique (deux clichés pris sur la même partie de négatif) ou mécanique (le levier d’armement qui refuse brusquement de fonctionner)… Mais quand tout a fonctionné parfaitement, le sourire qui se dessine sur votre bouche est bien plus beau que tous ceux inspirés par votre appareil numérique !

En somme, le numérique c’est une succession de petits plaisirs, l’argentique un grand plaisir qui se mérite, et l’association de ces deux disciplines le bonheur assuré !

 

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