Le Bureau des Légendes

C’est marrant à quel point l’espionnage passionne tout le monde… Ayant grandi avec les missions de James Bond, j’ai lu et regardé énormément de choses sur la CIA, le KGB (FSB), le MI-6, le Mossad ou encore la DGSE. Et parmi toutes ces œuvres, c’est étonnamment un film français qui figure au sommet de ma liste (talonné par les séries Spooks et Rubicon), car Les Patriotes est tout bonnement un petit bijou de réalisme et de scénario bien ficelé !

C’est la raison pour laquelle mon sang n’a fait qu’un tour lorsque j’ai appris que Canal+ commandait une série d’espionnage sur la DGSE à Eric Rochant !

Le Bureau des Légendes suit le quotidien du service de la DGSE chargé d’infiltrer des agents à l’étranger (les fameux « clandestins »). On y suit en parallèle le retour de Syrie d’un agent expérimenté et amoureux, la formation d’une jeune femme destinée à partir en Iran, et les conséquences de la disparition d’un agent stationné en Algérie. Bien que ces trois intrigues soient particulièrement riches et prenantes, le rythme est relativement lent, le réalisateur se donnant le temps de creuser les membres du Bureau.

Contrairement à d’autres séries, et à l’instar des Patriotes, Le Bureau des Légendes n’est pas une série d’action, exit donc les interventions musclées, les fusillades, ou les courses poursuites à pied ou en voiture. En revanche, elle lève le voile sur la préparation des agents, les techniques d’interrogatoire, ou encore celles pour déjouer les filatures. Du coup, même si c’est plus lent qu’une série américaine, on y retient régulièrement son souffle.

En ce qui concerne le casting, Eric Rochant a sorti le grand jeu ! Mathieu Kassovitz et Jean-Pierre Darroussin sonnent juste, tout comme la plupart des membres du bureau, et des agents étrangers, avec une mention spéciale pour Gilles Cohen, Florence Loiret-Caille et Jonathan Zaccaï.

En un mot comme en cent, j’ai adoré Le Bureau des Légendes, et suis impatient de voir la suite !

La bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=1Jgli7eQytI