L’image partagée
Le problème quand on est passionné de photo, c’est que les proches paniquent souvent au moment de nous trouver un petit cadeau, et se rabattent généralement sur autre chose.
Fort heureusement pour moi, cette année, j’ai eu l’agréable surprise de trouver un ouvrage sous le sapin qui parle de photographie, mais pas que !
L’image partagée d’André Gunthert se propose d’étudier la révolution numérique (dématérialisation des médias, partage, archivage documentaire, etc.) et ses effets sur la culture visuelle, qu’il s’agisse de la photographie argentique, de l’industrie du cinéma, du journalisme ou de l’économie tout court.
L’ouvrage, étonnamment dense et ponctué d’innombrables références, traite d’une grande variété de sujets, qu’un béotien comme votre serviteur n’aurait pas forcément pensé à relier ensemble.
Tout commence par les photos de la prison d’Abou Ghraib et des attentats de Londres, avant d’aborder (dans le désordre) les changements de comportement apportés par Blogger, Flickr, YouTube et Facebook, sans oublier l’avènement des selfies.
On y parle d’audience, de journalisme citoyen, de l’amateurisme qui tue le professionnalisme, ou encore du détournement d’usage de Youtube pensé à l’origine pour s’autopublier (mais qui sert désormais d’espace documentaire pour toutes sortes d’émissions, séries et musiques).
En bref, un livre très intéressant pour prendre de la hauteur sur cette fameuse révolution numérique, que l’industrie rend responsable de tous les maux, en commençant par la baisse de son chiffre d’affaires.
L’image partagée, d’André Gunthert, Éditions Textuel
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