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Shut your monkey

S’il y a bien une chose que j’ai apprise au passage de la quarantaine, c’est qu’on peut tout apprendre quel que soit son âge à condition d’investir un peu de temps et de rigueur dedans (n’espérez quand même pas devenir pilote de chasse ou astronaute à 40 piges).

Parmi les gens qui m’ont permis d’ouvrir les yeux, Danny Gregory figure indubitablement en tête de liste. Grâce à l’excellent The Creative License, j’ai compris que si je me considérais « nul en dessin », c’est tout simplement parce que je ne dessinais plus depuis l’enfance et que, dès le premier coup de crayon, je reprochais systématiquement à mon « œuvre » de ne ressembler à rien, et certainement pas à la réalité qui était devant mon nez.

Pourquoi cela m’a pris autant de temps  ? Eh bien, tout simplement parce que j’écoutais beaucoup trop cette petite voix dans ma tête qui me disait que j’étais nul. Vous savez, cette petite voix qui se manifeste dès que vous doutez, pour vous dire que vous allez encore vous planter, que vous allez décevoir vos proches, que si vous vous lancez, vous allez perdre votre boulot, votre maison, et que sais-je encore ?

Toujours est-il qu’à la lecture de The Creative License, j’ai sauté le pas et me suis engagé dans un cercle vertueux, qui m’a conduit du dessin à l’écriture, et de la photo au piano. Bien sûr, pas mal d’ouvrages m’ont vraiment aidé en route !

Bien que peu d’entre eux traitent de cette petite voix qui nous pollue la vie, il en existe néanmoins quelques-uns. The War of Art de Steven Pressfield faisait jusqu’ici office de référence (il a même été traduit en français). Mais, comme souvent, les pionniers finissent par être surpassés !

Dans les 160 pages de Shut your monkey, Danny Gregory nous explique par le menu ce qu’est cette petite voix dans notre tête qu’il qualifie de « singe » (Pressfield la qualifiait de « résistance »), ce qu’elle veut (le statu quo), les ressorts qu’elle utilise pour que nous rentrions dans le rang (la critique, la peur, ce que nous croyons que les gens pensent de nous), ses alliés (nos échecs passés, notre paresse naturelle), mais surtout ce qu’elle déteste (le changement, la nouveauté, la prise de risque et, pire que tout, la créativité), et les outils pour la réduire au silence (les rituels, le travail, les petites pierres qui finissent par faire de grandes murailles, nos accomplissements passés, etc.).

Contrairement aux autres ouvrages de Danny Gregory, Shut your monkey n’est visuellement pas très abouti (illustrations rares et pauvres), tout l’inverse du texte qui fourmille d’idées et de techniques pour abattre le Grand Moff Tarkin et sa politique de la terreur qui musèle notre créativité depuis l’adolescence !

En bref, une lecture indispensable pour nous aider à combattre cette petite voix qui nous pourrit la vie depuis trop longtemps !

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