La mort du roi Tsongor
Habitué que je suis à laisser les livres s’entasser un peu partout, et à ne pas savoir lequel choisir quand j’ai enfin le temps d’en dévorer un, j’ai récemment commis une odieuse trahison : celle de lire l’ouvrage qu’un ami de trente ans avait « inconsciemment » abandonné sur l’osier d’un repose-céans de notre antre ludique… La vengeance de ces tomes qui me susurrent depuis des années des mots doux quand je suis dans les bras de Morphée sera terrible !
Mais où en étais-je ?
La mort du roi Tsongor est une épopée tragique, celle d’un royaume poussé à la ruine par la parole d’un conquérant parti de rien et la promesse d’une jeune innocente. C’est l’histoire d’une femme qui n’a pas encore vécu au milieu d’un monde d’hommes tiraillés par la fidélité, l’orgueil et l’entêtement dans une Antiquité africaine imaginée. C’est aussi celle d’un fils chargé de bâtir sept tombeaux pour un père qui a refusé de choisir le destin de son royaume.
En un petit centimètre de papier, Laurent Gaudé met en scène des personnalités, des dilemmes, des scènes et des terres aussi riches et passionnantes que ces milliers de pages auxquelles d’autres auteurs nous ont habitués.
Cette douce mélopée n’aura beau occuper vos yeux qu’une poignée heures, elle a de quoi nourrir une vaste campagne de jeu !
Raison pour laquelle, je vais m’empresser d’abandonner ce tome sur…
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