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Trente ans de carrière

Trente-ans

Parmi tous les ouvrages que j’ai eu l’occasion de relire ces vingt dernières années, il y en a un qui a laissé une empreinte indélébile.

Parce que cette relecture m’a permis de faire la rencontre d’un grand monsieur qui écrivait comme il parlait : avec un langage de titi parisien aussi imagé que celui de Michel Audiard !

Gardien de la paix pendant trente ans (1959-1989), Jacky en avait vu de belles, que ce soit pendant la guerre d’Algérie ou en Police Secours (attentat, nuit au musée, incendie, etc.). Et c’est pour faire plaisir à son fils unique qu’il avait accepté de tout coucher sur papier.

Nous avons passé plusieurs mois à échanger par e-mail pour corriger son manuscrit, plusieurs mois pendant lesquels je le harcelais de questions sur certaines expressions, précisions historiques, ou informations sur ses collègues. Et à chaque fois, Jacky prenait le temps de tout m’expliquer, avec des mots simples, et toutes sortes de détails truculents.

Nul besoin de vous dire que ce fut la relecture la plus passionnante de ma petite carrière.

Malheureusement, Jacky nous a quittés brutalement en novembre 2013…

Pour combler le vide laissé par son départ, je relis régulièrement sa prose, disponible depuis peu sur Lulu.

Trente ans de carrière, c’est un magnifique recueil d’anecdotes qui jouent avec un peu tous les sentiments : joie, surprise, tristesse ou colère.

Un ouvrage à l’image de ce grand bonhomme !

See you on the other side, Jacky!

 


 

Un petit cadeau en prime : une anecdote que Jacky m’a envoyée par e-mail le 5 juin 2013. Elle est brute de fonderie !

Il me vient à l’esprit d’autres détails sur ce qu’était « la Vieille Dame ».

Lorsque je suis arrivé à la brigade de nuit au Central du 16e arrondissement, il y avait des gardiens cyclistes qui avaient une drôle d’allure. Certains étaient petits, d’autres avaient des trognes pas possibles ! Nous étions loin des 1,70 mètre avec des allures relativement sveltes (oui ça m’est arrivé !).
Voilà l’explication : schématiquement, le Bois de Boulogne, qui appartenait à la ville de Paris, était entouré de grilles, et les accès se faisaient par des portes bordées de pavillons, dans lesquels logeaient des gardes. En 1929, le Bois de Boulogne est rattaché au 16e arrondissement, qui en assure le surveillance. Les grilles ont été retirées et les gardes n’avaient plus de raison d’être. Ils ont été intégrés à la PP, beaucoup au 16e arrondissement, et cyclistes de surcroît. Ce qui explique ces différences de « morphologie » ! Je pense avoir côtoyé les derniers représentants de la race.
Pour beaucoup les pavillons existent toujours, certains ont été déplacés (sur rails) pour des raisons de voirie. La PP accordait la jouissance de ces pavillons aux policiers cynophiles en raison de la possibilité d’installer un chenil sur place (il y avait toujours un petit terrain avec le pavillon).

 



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