Usagi Yojimbo
Si je devais résumer ma BDthèque à une seule oeuvre, ma réponse serait invariablement la même : Usagi Yojimbo.
Cette série qui relate les aventures d’un samurai sans maître dans un Japon médiéval où les humains ont été remplacés par des animaux, réunit en effet bien trop de qualités pour que je puisse décemment y renoncer.
Les personnages de la série
Pour commencer, Usagi Yojimbo donne vie à une pleïade de personnages, bons, neutres ou vraiment maléfiques, qui ont tous une origine, un vécu, des valeurs et des problèmes distincts à gérer. Comme ces personnages ne cessent d’évoluer au cours du récit, que ce soit au contact de notre héros ou des événements relatés, cela accentue l’aspect organique de cette série, dans laquelle le lecteur trouvera forcément un personnage auquel s’identifier.
Au niveau de la narration, Usagi Yojimbo varie constamment le ton, en alternant combat, humour, bushido, romance ou terreur. Et pour alimenter ces histoires de longueur variable (petites scénettes indépendantes, petites scénettes interconnectées, ou intrigues développées sur un ou plusieurs tomes), Stan Sakai n’hésite pas à revisiter les mythes et héros du Japon médiéval, qu’il trouve toujours le moyen de rendre accessibles, passionnants, voire hilarants. Il recourt aussi occasionnellement à des flashbacks pour illustrer les origines de certaines intrigues (pas mal de rivalités et d’amitiés sont nées au cours de la jeunesse d’Usagi).
Et le pire dans tout cela, c’est que Stan Sakai n’est pas seulement scénariste : il signe également le dessin ! Et quels dessins, ma bonne dame ! Des traits d’une élégante simplicité et en même temps d’une richesse extrême. Un délice !
Alors, oui, vous pouvez me taxer d’une subjectivité maladive autant que vous le voudrez, mais par pitié, lisez au moins le premier tome d’Usagi Yojimbo avant de m’envoyer au bûcher !
Un immence merci à Stan Sakai pour ces heures de lecture passionnée qu’il nous offre invariablement depuis plus de trente ans !
Un petit film d’animation en anglais
Oui, c’est vrai, maître Mike a raison ; sur son conseil, j’ai commencé cette série, et vraiment, je ne le regrette pas. Merci senseï !
You have been well trained, my young apprentice!